Actualités des projets et des missions

Toute l’équipe de Corail est particulièrement heureuse de vous retrouver pour cette clôture de notre troisième année d’infolettres ! L’occasion pour nous de revenir sur le chemin parcouru. Douze infolettres, une soixantaine d’articles publiés et une quinzaine d’auteurs dont nous sommes fiers et qui ont donné vie à une nouvelle casquette de Corail.  

Pour rappel, nos premières publications prenaient la forme de document PDF transmis à nos partenaires pour les tenir informés de l’avancée de nos projets. Ces balbutiements, dont nous n’avons pas à rougir, ont évolué au gré de nos apprentissages et de nos envies. L’envoi de campagne de mails s’est petit à petit imposé à mesure que notre audience a augmenté, et la seconde année a même vu naître les premiers articles théoriques. L’objectif ? Éclairer notre audience curieuse sur divers sujets liés à l’aide au développement et à la coopération décentralisée. Nous nous sommes amusés à définir des concepts, à présenter des ouvrages clés ou encore à mettre en avant les travaux de recherches de nos stagiaires.  

L’envie de partager le point de vue de nos partenaires de terrain a également donné naissance au format « Parole de partenaire ». Un moyen pour nous de témoigner le plus fidèlement possible des réalités des territoires que nous accompagnons, mais aussi de faire vivre la francophonie plurielle que nous côtoyons à Corail depuis vingt.  

Il n’en reste pas moins qu’un élément incontournable de nos infolettres n’a jamais manqué à l’appel : l’Édito. Une carte blanche donnée à un de nos membres ou partenaires. Un point de vue théorique, personnel ou philosophique sur l’aide au développement et le travail de Corail. Une amorce percutante pour nos lecteurs.  

Nous avons eu l’immense plaisir d’échanger avec des personnalités et des parcours singuliers, qui vous ont livré leur vision de notre travail. Néanmoins, à l’approche de notre quatrième année de publication, il est temps que ce format évolue à son tour ! Nous sommes donc à la recherche de plumes nouvelles qui souhaiteraient s’essayer à l’exercice de l’Edito.  

Vous avez un avis, une opinion ou une expérience de l’aide au développement qui vous tient à cœur ? Vous souhaitez lui donner de la résonnance auprès d’institutions et d’individus impliqués ou simplement curieux ? Alors contactez-nous via l’adresse courriel communication@corail-developpement.org  

Aucun critère d’expérience dans le domaine du développement ou de l’écriture n’est requis. Nous serons heureux d’échanger avec vous et, le cas échéant, de vous accompagner dans la rédaction de notre prochain édito !  

Retrouvez l’intégralité de nos articles sur notre site internet, rubrique Actualités !  

Nous vous l’annoncions dans notre dernière infolettre, le soutien de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne, a permis le lancement d’une opération visant à instaurer un dispositif de portage et de mise en œuvre d’une politique de Gestion Intégrée de la Ressource en Eau (GIRE) dans la région mauritanienne du Guidimakha*. La première étape a débuté en septembre avec une mission de terrain qui nous a permis de recueillir des données et des témoignages qui ne laissent pas la place au doute sur les besoins urgents du territoire mais également sur l’enthousiasme des acteurs rencontrés !  

*Le terme de GIRE ne vous est pas familier ? Nous avons publié un Petit Glossaire de l’Eau à retrouver dans notre rubrique « Actualités ».  

Des rencontres déterminantes pour le futur dispositif de concertation  

Pour rappel, cette première phase de l’opération a pour objectif de rassembler les acteurs de l’eau du Guidimakha afin de produire un « Programme Prioritaire » des actions à mener dans les phases suivantes, parallèlement à l’accompagnement de la création d’un Comité qui en aura la responsabilité.   

Ainsi une mission de terrain s’imposait pour :  

• Identifier et rencontrer les acteurs locaux, directement ou indirectement concernés par la problématique hydrique, pour leur expliquer notre démarche ;  
• Les mobiliser pour nous accompagner et contribuer à cette politique de GIRE ;  

• Recueillir leurs expériences, leurs attentes et ce qu’ils estiment être les priorités ;  

CORAIL a donc eu la chance d’échanger avec nombre d’interlocuteurs de premier plan : le Président du Conseil Région Issa COULIBALY et son premier vice-président Waly DIAWARA, le Wali (équivalent d’un préfet régional) Ahmed DEH et les différentes délégations de la Wilaya concernées mais aussi des élus et représentants d’associations locales.  

En parallèle, des données techniques relatives au secteur de l’eau ont été collectées. Elles seront analysées et contribueront à l’élaboration des prochaines phases du projet.  

Un constat unanime : l’urgence de redonner du poids à la décentralisation  

La situation hydrique du Guidimakha nous a été décrite au cours de nos entretiens : la région bénéficie d’une forte pluviométrie néanmoins la pente et la nature imperméable des sous-sols empêchent que l’eau de ruissellement pénètre dans les couches de surface conduisant à une forte érosion et à l’appauvrissement des nappes phréatiques. Si la ville de Sélibaby est alimentée, au gré des pannes d’électricité, grâce à un pompage des eaux du fleuve Sénégal, les villages isolés n’ont pas cette chance et se contentent parfois d’une eau de surface impropre à la consommation.  

Mais la paupérisation que le Président Issa COULIBALY déplore est-elle seulement le fait des conditions géologiques du territoire ? D’après nos interlocuteurs, elle relève avant tout des dysfonctionnements liés à la décentralisation en matière de gestion de l’eau. On pointe du doigt des décisions centrales qui ne sont pas toujours en lien avec les besoins locaux. On mentionne des dizaines de projets, validés par Nouakchott, définis comme « inefficaces voire parfois néfastes » pour la région. Outre les nombreuses études qui débouchent rarement sur des résultats concrets, il semblerait que la procédure de sélection des bureaux d’étude et entreprises de travaux, organisée au niveau central, présente également des lacunes. Lorsqu’un ouvrage hydraulique est enfin mis en place, il arrive souvent qu’il s’effondre, là aussi les exemples ne manquent pas à nos interlocuteurs.   

Un enthousiasme porteur des acteurs locaux  

Si ce manque de considération de l’échelon local a éloigné les candidats des fonctions électives, elle n’a pour autant pas découragé toute une génération de jeunes élus. Recul sur la situation et absence de responsabilité dans les décisions passées leur permettent d’afficher leur enthousiasme pour la démarche de GIRE. C’est justement ce qu’ils demandent : partir des besoins locaux pour construire un programme de travail qui remontera vers le niveau central !  

Sur les bases de cette motivation, l’analyse des données techniques, croisée avec le résultat de ces consultations, nous permettra, en concertation avec les parties prenantes, de définir et de valider les prochaines étapes de mise en œuvre des actions prioritaires et d’accompagnement du Comité de GIRE !  

Avec le soutien de :

Si la seconde étape du projet de sécurisation de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement de l’hôpital d’Akonolinga fût longue à mettre sur les rails, son démarrage opérationnel s’est fait sur les chapeaux de roues ! Les partenaires techniques se sont rendus sur place pour une mission de terrain en septembre dernier, on vous en parle dans cette douzième infolettre.  

Une opération optimisée  

A l’origine, cette opération avait été imaginée en deux temps : une phase d’orientation et une phase de réalisation. Néanmoins, à l’issue de la première étape, l’Agglomération d’Annemasse, commanditaire du projet, a souhaité intégrer une étape transitoire hybride. La présente composante cherche donc à la fois à :  

• Mener des investigations complémentaires notamment pour optimiser l’emplacement du forage et les équipements des réseaux ;  
• Offrir une réponse provisoire aux besoins en eau de l’hôpital grâce à la construction d’un forage provisoire (plus profond que le dispositif actuel qui puise l’eau dans la nappe de surface) et à la réalisation de quelques travaux de maintenance.  

Un changement dans le plan financier de l’opération a également prolongé la conception de cette étape transitoire. En effet, le double financement Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse / Agglomération d’Annemasse est désormais complété par la participation de l’Office Cantonal de l’Eau de la République et du Canton de Genève (OCEAU).  

Pour en apprendre plus sur ces ajustements, nous vous conseillons de lire l’article « Lancement de la seconde étape du projet à Akonolinga sous le signe de la collaboration franco-suisse » de notre dernière infolettre.    

Une mission à deux vocations 

Le bureau d’étude AMETEN et l’association helvétique ASCRES ont donc accompagné Corail à Akonolinga pour une mission d’investigation. Cette visite leur a permis de recueillir les données techniques et financières nécessaires à la conception des équipements et des organisations qui seront mis en place lors des phases de réalisation.  

Ce déplacement a également été l’occasion de rencontres politiques. D’une part, un temps de signature a été organisé pour la convention entre l’Agglomération d’Annemasse et l’hôpital. D’autre part, le Maire d’Akonolinga a été mobilisée afin de préparer la future coopération décentralisée tripartite imaginée entre le village camerounais, l’agglomération française et le canton suisse.  

Prochain rendez-vous de terrain : une délégation politique franco-helvétique se rendra sur place à la clôture de cette seconde étape !  

Avec le soutien de :